L'oubli
Vous avez besoin pour cheminer d’oublier, car être dans le présent n’est plus le passé
Dans la mesure ou vous êtes construits, conditionnés, en apprentissage permanent, vous êtes constitués de mémoire. Mais une chose est la mémoire qui vous structure et vous permet de vivre, et une chose est la mémoire affective qui vous charge et vous alourdit.
Donc il est nécessaire d’oublier, ce qui n’est pas loin de pouvoir se dire pardonner, ou bien lâcher.
Ainsi donc pour vivre le présent vous oubliez tout simplement ce qui vous a amené là ou vous êtes, vous demeurez frais, neuf, vous n’emmagasinez pas des stocks de souvenirs et de ratiocinations, vous cesser de mâchouiller des éléments du passé qui n’ont que la réalité de vos interprétations.
Pour oublier il est nécessaire de ne pas désirer faire quelque chose du souvenir, le prolonger, ce qui est se rattraper, se venger, revenir sur un évènement interprété douloureusement et agir d’une sorte qui, dans votre ressenti, annule ou atténue l’émotion négative ressentie.
Mais vous pouvez simplement décider d’accepter, de prendre la responsabilité du ressenti face à l’événement, et de quitter toute gêne face aux autres, et de laisser cela être tel que cela a été.
Vous revenez comme un jeune chat vous passionner du présent, de vos sensations immédiates, et vous cesser d’être stratégique.
Tout plan, projet, tentative tournée vers l’avenir, est une réponse au passé, est une incapacité à oublier.
Vous vous dites qu’il est nécessaire de tirer les leçons du passé. Cela est juste dans le sens ou vous améliorez votre comportement et utilisez ce que vous vivez pour vous transformer. Cela n’est pas juste dans un sens ou vous gardez le passé présent en vous comme une charge négative ou positive qui capte et accapare votre énergie et vous empêche d’être disponible au nouveau de l’instant.
Posez sans cesse un regard neuf sur la vie, et vous autorisez la vie à sortir des répétitions, à vous proposer une nouvelle partition, ou bien restez capté par l’empreinte énergétique des évènements du passé tels que vous les avez ressentis, et vous amenez le présent à se soumettre à la trame du passé ressenti.
Laissez le soleil brûler vos souvenirs, cesser d’emmagasiner des photos et objets qui vous ramènent en arrière, quittez tout et ne vous mariez qu’au présent.
Le mot attachement est à ressentir de près, comme un jeune chiot attaché à sa laisse, un cheval à une chaîne, vous ne pouvez vivre librement car vous entretenez vos propres chaînes.
Donc détachez vous.
De toute manière la vie en ce monde humain est fait d’allées et venues, tout passe et se consume aussitôt, cela est le sens même de cette incarnation, ce corps sera rendu à la terre et tout devra être consumé, alors laissez le se consumer aussitôt, ayez cette intention de ne garder aucune empreinte, soyez le ciel changeant, soyez pleinement vivant, nettoyez tout souvenir, tout attachement à l’idée que vous vous faites du passé, et à l’intention de transformer ces souvenirs.
Regardez comme la nature se rince en permanence et revient fraîche et prête à repartir, à recréer éternellement sa vérité, et veuillez faire de même sans vous soucier de ce que vous produisez car ceci sera immédiatement offert.
Vivez comme un tuyau creux qui laisse passer ce qui le traverse sans accumuler trace, et conservez ainsi toute votre capacité à vous laisser traverser.